GRAPHE
d’une FONCTION
On dote le plan d’un repère
orthonormé. Soit une fonction, y = f(x).
Le graphe de f(x) est l’image dans ce repère des points de coordonnées
(x, f(x)) .
Pour avoir un point du
graphe, il suffit de donner une valeur à x et de calculer y =f(x). On trace le
point dans le plan, puis on change de valeur de x et on obtient un autre point.
Ainsi de suite…
En général, on obtient une
courbe qui nous renseigne sur la façon dont f(x) se comporte selon les valeurs
de x .
Le but d’une étude de
fonction est, en principe de tracer son graphe et d’étudier quelques
comportements particuliers.
Voici le graphe des fonctions les plus courantes que vous devez connaître..
A ce stade on doit savoir que
l les points du graphe
qui sont sur l’axe de x vérifient y = 0 . Pour trouver leur
abscisse, il faut résoudre f(x) = 0.
l les points du graphe
qui sont sur l’axe des y vérifient x = 0.
Pour trouver leur ordonnée, il suffit d’écrire y = f(0).
Remarque :
Le graphe d’une fonction est
en général assimilé à son image dans un plan, mais il ne faut pas perdre de vue
● que les axes sont en réalité deux
images du même ensemble R
● que le plan
est en réalité une image de R2. Chaque point du plan est associé au couple (x, y ) de ses
coordonnées et (x, y ) est bien un élément de R2.
Ainsi
la définition mathématique du graphe est la suivante :
Le graphe d’une fonction f est l’ensemble des
couples (x,y) de R2 , tels que y = f(x) G f = { (x,y) ∈ R2
| y = f(x) } . |
Pour
une application f de E dans F , on définirait ainsi le
graphe G = { (x,y) ∈ E X F | y = f(x) }
Dans
le plan rapporté à un système de coordonnées (on choisit un repère orthonormé
pour que la notion de distance ou de mesure dans le plan et sur les axes ait un
sens) , les points qui forment G f tracent un dessin, généralement on dit
« une courbe », et comme cette courbe est bien l’ensemble des points
(x,y) appartenant au graphe, il est judicieux de faire l’amalgame entre la
courbe et le graphe.
Quand
on définit des distances, dans le plan et sur les axes, ces définition vont
porter sur R ou sur R2 , et elles seront
cohérentes avec les distances « intuitives » mesurées sur le dessin .
Domaine
de définition
Certaines fonctions ne sont
pas définies pour toutes les valeurs de x .
Notamment :
● n’est pas définie pour
(expression 2 = 0) (le dénominateur ne peut être nul)
On va donc résoudre
l’équation expression 2 = 0 et
trouver les valeurs (x = A , x = B, ….) qui annulent
expression 2.
Puis on dira que le domaine
de définition de f(x) est R privé de
A , B , … Df = R / { A ; B ; ….}
● n’est pas définie pour
expression 1 négative. (la racine d’un nombre négatif n’existe pas) .
On va donc résoudre
l’inéquation expression 1 ≥ 0
, la solution étant un
intervalle Is
de R, et dire Df = Is .
● Si f(x) combine des racines et des dénominateurs, on
exclura de Df
tout ce qui doit l’être .
● l’étude des graphes de fonctions usuelles montre
que f(x) =ax2+bx+c est définie
pour tout x ∈R (Df = R)
f(x) = a pour Df : R / {0}
➜
discontinuité du graphe en x =0.
f(x) = a pour Df R / {} ➜
discontinuité du graphe en x = –d/c
f(x) = a pour Df l’intervalle [ 0 , + ∞ ) ➜ absence de graphe sur (–∞ , 0 [
f(x) = a pour Df l’intervalle [ 1 , +∞ ) ➜ absence de graphe sur (–∞ , 1 [
Ces cas sont les plus connus,
mais il faut savoir par exemple :
● que la fonction ln x n’est définie que pour x ∈ R + *
à valeurs dans R
● que la fonction ex est définie pour x ∈ R à valeurs dans R + *
● que la fonction arc sin x est définie sur [ –1
, + 1] à valeurs dans [ –π/2 , + π/2]
● que la fonction arc cos x est définie sur [ –1
, + 1] à valeurs dans [ –π , +
π]
● que la fonction arc tan x est définie sur R à
valeurs dans [ –π/2 , + π/2]
FONCTION DEFINIE PAR MORCEAUX (valeur absolue d’une expression en x)
C’est une fonction dont la
définition ou l’écriture change sur certains intervalles de son domaine de
définition.
C’est en général le cas des
fonctions contenant la valeur absolue d’une expression en x .
Au préalable rappelons qu’on
peut écrire = 3 mais = |x| ou plus généralement = |g(x)|.
En effet ,
la racine de x2 (et plus généralement de (g(x))2 ) est
définie quel que soit x puisqu’un carré est toujours positif, mais en extrayant la racine, on doit, par
définition obtenir un nombre positif . C’est pourquoi ce qu’on extrait de la
racine doit être désigné comme une valeur absolue, qui elle reste positive
quelle que soit la valeur donnée à x.
Comment se comporte f(x) = |x| ? Cette expression est définie quel que soit x mais …
si x est négatif (x ∈ (–∞ ; 0] ) ➜ |x| = –x ➜ f(x) = –x
si x est positif (x∈ [0 ; + ∞ ) ) ➜ |x| = + x ➜ f(x) = x
C’est donc typiquement une
fonction définie par morceaux .
Plus généralement si f(x) intègre une expression de
type |g(x)| :
On va étudier le signe de
g(x) et trouver g(x) ≥ 0 sur un intervalle I+ et g(x)≤ 0 sur un intervalle I– .
Puis sur I+
, on remplacera |g(x)| par g(x) et sur I– , on
remplacera |g(x)| par –g(x) dans l’expression de f( x ).
Exemple :
Comportement de f(x) = ?
La fonction est définie pour
tout x ∈R . Df = R .
On écrit que f(x) = |x+1| .
Si x +1 > 0
soit x > –1
, on a f(x) = x + 1
Si x +1 < 0 soit x
< – 1 , on a
f(x) = –(x+1) = –x – 1 .
En bleu le graphe de f(x) qui
est composé de deux morceaux :
Sur (–∞ ; –1] , une fonction
qui coïncide avec la droite y = –x – 1
Sur [ –1 ; + ∞) une fonction qui coïncide avec la droite y = x+ 1 .
C’est comme si la fonction
« rebondissait » au moment où elle allait devenir négative pour
rester dans le demi plan où y est positif . Ce comportement est imposé par la
racine, ou la valeur absolue, contenue
dans sa définition.
Pour définir
une fonction par morceaux, il suffit de faire une partition de R en intervalles
qui ne se chevauchent pas
(Par définition dans une
partition les ensembles sont disjoints et leur réunion est l’ensemble
partitionné)
Par exemple ( – ∞ , a [ , [a ,
b[ , [ b , + ∞ ) et définir R comme on veut sur chaque
intervalle
Sur ( – ∞ , a [ on aura
f(x) = g(x) , sur [a , b[ on aura f(x) = h(x) , sur [ b , + ∞ ) on aura f(x) = i(x) .
Si g ,
h , i sont définies sur chacun des intervalles qui leur est attribué, alors f
est définie sur R .
● Quand une fonction
est paire , son graphe est symétrique par rapport à
l'axe des y.
Par exemple y = cos x et y =x2 sont des fonctions paires .
● Quand une fonction
est impaire, son graphe est symétrique par rapport à l'origine (O) .
Par exemple y = sin x , y = x3
et y = sont des fonctions
impaires .
Dans les 2 cas
, on peut donc restreindre l'étude de f(x) à la moitié positive de Df .
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Comment les repérer ?
Il faut d'abord que pour tout x appartenant à Df , (-x)
appartienne à Df .
Ensuite ...
● une fonction est paire si
pour tout x appartenant à Df on a f(-x) = f(x)
Par exemple : cos(-x) = cos(x) ,
(-x)2 = (x)2 .
● une fonction est impaire
si pour tout x appartenant à Df on a f(-x) = - f(x).
Par exemple sin(-x) = -
sin(x) , (-x)3 = -(x)3 ,
Une fonction est dite périodique sur R si il existe un nombre P (appelé
période) tel que pour tout x ∈
R , f(x) = f(x +P)
Si la fonction est
périodique, il suffit de restreindre son étude à une période [
a , a + P ] et on déduira son graphe de l’étude faite sur ce
« morceau » par translation le long de l’axe des X.
GRAPHE DE LA FONCTION
RECIPROQUE
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Si y = f(x) une fonction
bijective elle admet une fonction réciproque f–1 et à chaque point
(x,y) du graphe de f (tel que y = f(x)) , il
correspond un point (y,x) du graphe de f–1 (tel que x = f–1
(y)) .
Or les points (x , y) et ( y ,x) sont symétriques par rapport à la
bissectrice principale des axes qui est la droite d’équation y = x . .
Conclusion :
Les graphes de la fonction et
de sa fonction réciproque sont symétriques par rapport à la droite d’équation
y = x.
On l’observe, ci contre dans
la représentation des graphes de ln x et ex qui sont réciproques
l’une de l’autre puisque si y = ln x on
a x
= e y .
Cela peut nous aider dans
l’étude de la fonction réciproque d’une fonction connue.
Au fait : Quelle est
l’équation de la droite symétrique de la droite d’équation y = par rapport à la droite y = x ?
C’est simple, c’est la fonction
réciproque de x ➜ . De y = on tire x = 2y – 6 donc, la droite cherchée est la droite d’équation y = 2x – 6 .
Remarque : quand f –1 = f ,
comme c’est le cas pour f : x ➜ , le graphe de f est
symétrique par rapport à la droite d’équation y = x .
CHANGEMENTS DE REPERES ET DE VARIABLES
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Sur ce dessin, on voit
(en vert) le graphe de et (en rouge) celui de
Les 2 graphes se ressemblent
furieusement sauf qu’ils n’ont pas les
mêmes asymptotes. Pour g(x) ce sont les
axes du repère, pour f(x) les droites d’équation x = – d/c et y = a/c.
Notre but est de trouver l’équation
de f(x) en prenant ses asymptotes pour axes.
P, le point d’intersection
des asymptotes de f(x) a pour coordonnées ( - d/c , a/c). Ce sera l’origine du nouveau repère.
On passe du repère (O , i , j) au
repère (P, i, j)
Dans ce type de changement de
repère,
si les coordonnées d’un point dans le repère (O , i , j) sont (x,y) ,
ses nouvelles coordonnées
dans le repère (P , i , j) seront (X = x – a ,
Y = y – b) ,
a et b étant
les coordonnées de la nouvelle origine.
Ce qui dans notre cas donne X = x + d/c et Y = y – a/c .
On a donc x = X – d/c et y = Y + a/c .
En remplaçant x et y par leur
valeur dans l’expression de f(x) ; on trouve
Après simplification, au dénominateur
du second membre il ne reste que cX.
Quand on va isoler Y dans le premier membre et réduire le second membre après
réduction au même dénominateur les X du
numérateur vont s’annuler si bien qu’on va avoir un résultat de la forme
Y= K
K étant un
réel non nul fonction de a, b, c, d. La
nouvelle formulation de f(x) est déjà plus facile à étudier.
Selon la valeur de K (< 1
ou > 1) le graphe de f(x) sera plus « écrasé » sur l’axe des x ou
au contraire plus « éloigné » de cet axe que le graphe de . Pour corriger ce défaut, il suffit de faire un nouveau
changement de variable soit
Y = Ky soit X = Kx ce qui revient à prendre pour repère soit (P , i , ) soit (P , , j) (non
orthonormés) .
Finalement, dans ce dernier
repère l’équation de f(x) devient y = .
Changements de repères
On peut imaginer toutes
sortes de changements de repères.
Le plus fréquemment employés
sont ceux du type ( O , i , j ) → ( P , i , j ) où les axes
résultants sont des translatés des axes d’origine. Ils sont utiles pour montrer
● soit la
symétrie d’un graphe par rapport à un point P (dans le nouveau repère la
fonction devient impaire)
● Soit
la symétrie d’un graphe par rapport à un axe (dans le nouveau repère la
fonction devient paire)
ce
qui facilite l’étude de la fonction.
Les
changements de variables correspondant à ce changement de repère sont :
Changement d’origine , mêmes
vecteurs unitaires ( O
, i , j ) → ( P , i , j ) ● si P (nouvelle origine) a pour coordonnées (a , b) ● Si (x , y) sont les anciennes coordonnées
d’un point et (X , Y) les nouvelles On a X = x – a Y = y –b |
Autre changement de repère,
moins fréquent parce qu’il pervertit les distances dans le plan
Changement d’unité sur un axe ( O
, i , j ) → ( O , , j ) ● Si (x , y) sont les
anciennes coordonnées d’un point et (X , Y) les nouvelles On a X = Kx |
On peut imaginer d’autres
changements, plus difficiles à mettre en œuvre : Par exemple, faire
tourner les vecteurs i et j d’un angle θ, ce qui revient à mettre en œuvre
une rotation d’angle – θ, du vecteur OM .
Fonctions composées
On les reconnaît souvent à ce
qu’on obtient une fonction usuelle par un changement de variable.
Par exemple, dans f : x → sin 2 x , il suffit de faire X = sin x pour reconnaître la fonction g : X → X2 .
Si on
pose h : x → sin
x on a alors f = g ○ h de qui équivaut à
f(x) = g(h(x)) = (h(x)) 2 = (sin x )2 = sin 2
x